La première journée de la 10ème Conférence sur le Facteur d'Impact Arabe a débuté à l'Université du Roi Khalid. L'université accueille l'événement de deux jours au Centre d'Exposition et de Convention de la Cité Universitaire d'Al-Fara'a, sous le thème "L'édition scientifique et l'économie du savoir". La première journée a été marquée par un équilibre entre des sessions de discussion interactives et des communications scientifiques spécialisées, abordant les dernières problématiques liées à l'édition scientifique et son rôle dans la construction de l'économie du savoir. L'événement a réuni un groupe choisi de ministres, d'experts et de leaders académiques et de recherche du monde arabe, ainsi qu'un large public académique et de chercheurs.
Les événements de la journée ont commencé avec la première session de discussion intitulée "Comment bâtir un système de publication mondialement compétitif ?" La session a été modérée par le Dr Hamed bin Majdou Al-Qarni, Vice-Président pour les Études Supérieures et la Recherche Scientifique à l'Université du Roi Khalid. Les participants comprenaient le Prof. Faleh bin Rajaallah Al-Solami, Président de l'Université du Roi Khalid ; le Dr Essam Khamis, ancien Vice-Ministre de l'Enseignement Supérieur en Égypte ; et le Dr Abdulmajeed bin Amara, Secrétaire Général de la Fédération des Conseils Arabes de Recherche Scientifique. La discussion a porté sur les exigences pour bâtir un système de publication scientifique arabe capable de rivaliser à l'échelle mondiale.
La deuxième session de discussion, intitulée "La publication ouverte : opportunités d'expansion et défis de qualité", a été modérée par le Dr Mohammed Salem Al-Shughaibi de l'Université du Roi Khalid. Le panel était composé du Dr Amr Ezzat Salama, Secrétaire Général de l'Association des Universités Arabes ; du Dr Mohammed Saeed Al-Qahtani ; et du Dr Areej Mohammed Al-Asiri de l'Université du Roi Khalid. Les interventions ont mis l'accent sur l'importance de la publication ouverte, son rôle dans l'amélioration de l'accès au savoir et les défis pour en maintenir la qualité.
La troisième session de discussion était intitulée "De la mesure à la décision : utiliser les données pour améliorer la performance". Elle a été modérée par le Dr Areej Mohammed Al-Asiri de l'Université du Roi Khalid, avec la participation du Dr Mahmoud Abdul-Aty, Chef du Facteur d'Impact Arabe ; du Dr Moawad Al-Khouly, Président de la Nouvelle Université de Mansoura ; et du Dr Ayman Sami Abdul-Khaleq de l'Université Sultan Qaboos. Les participants ont discuté du rôle de l'analyse des données et de l'intelligence artificielle dans le soutien à la prise de décision académique et l'amélioration de la performance de la recherche.
Les sessions de discussion de la première journée se sont conclues avec une quatrième session intitulée "Aligner les incitations et la promotion académique sur les stratégies universitaires". Modérée par le Dr Ahmed Abdullah Al-Sheikh de l'Université du Roi Khalid, la session incluait le Dr Muteb Saeed Al-Ghamdi de l'Université du Roi Khalid ; le Dr Iman Wafky, Coordonnatrice de la Conférence ; et le Dr Mohammed Ahmed Abdul-Hakim de l'Université Helwan. La discussion a souligné l'importance de réévaluer les systèmes d'incitation et de promotion pour les aligner sur les priorités universitaires et les standards de qualité mondiaux.
En plus des sessions de discussion, la première journée a également présenté une communication scientifique du Dr Mahmoud Abdul-Aty, Chef du Facteur d'Impact Arabe. Il a discuté des moyens de construire un système d'édition scientifique mondialement compétitif. Il a expliqué que le Facteur d'Impact Arabe ne repose plus uniquement sur les citations mais sur des critères alternatifs, incluant l'accès ouvert, la qualité, la transparence, la diversité et l'innovation. Il a insisté sur la nécessité de lutter contre les revues prédatrices et l'extorsion académique, considérant l'investissement dans le savoir comme une question de sécurité nationale.
Dans la deuxième communication, le Dr Essam Khamis, ancien Vice-Ministre de l'Enseignement Supérieur en Égypte, a souligné que l'intégrité dans la recherche scientifique est basée sur l'honnêteté, la transparence, l'impartialité et la responsabilité. Il a mentionné des outils comme l'indice "RI²" pour surveiller les retraits et les revues supprimées. Il a mis en garde contre les dangers des pratiques malhonnêtes telles que le plagiat, la falsification et la manipulation d'affiliation institutionnelle, soulignant que la solution réside dans des systèmes de relecture par les pairs solides et une culture académique basée sur l'éthique.
Pour sa part, le Dr Amr Ezzat Salama, Secrétaire Général de l'Association des Universités Arabes, a abordé l'impact de la publication ouverte qui peut augmenter les citations jusqu'à 40%. Il a souligné les défis auxquels cette voie est confrontée, tels qu'une gouvernance faible et la rareté des revues arabes indexées à l'échelle internationale. Il a proposé des modèles de financement innovants par le biais de dotations, de partenariats universitaires, du secteur privé et de subventions internationales. Il a également appelé à la nécessité de politiques arabes unifiées sur la gouvernance et la qualité.
Le Dr Mohammed Saeed Al-Qahtani de l'Université du Roi Khalid a expliqué que la production de recherche arabe connaît une croissance quantitative mais reste faible en termes de citations et de brevets. Il a mis en évidence des défis clés tels que le financement limité, la faible protection de la propriété intellectuelle et le manque de partenariats avec l'industrie. Il a proposé une feuille de route s'étendant jusqu'en 2040, appelée le "Cercle d'Innovation Arabe", qui établirait des partenariats stratégiques entre les universités et l'industrie pour transformer la recherche en produits et en startups.
Le Dr Ayman Sami Abdul-Khaleq de l'Université Sultan Qaboos a abordé l'importance de l'infrastructure numérique pour les revues scientifiques. Il a expliqué que les plateformes numériques comme OJS et ScholarOne améliorent la transparence et la rapidité de publication, tandis que l'archivage via CLOCKSS et Portico assure la préservation de la recherche. Il a affirmé que l'indexation dans des bases de données comme Scopus et Web of Science contribue à accroître la crédibilité, en présentant l'expérience réussie de l'Alexandria Engineering Journal comme un modèle à suivre.
Le Dr Mohammed Ahmed Abdul-Hakim de l'Université Helwan a souligné que certains systèmes d'incitation se concentrent sur la quantité au détriment de la qualité, ce qui diminue le véritable impact de la recherche. Il a appelé à la construction d'un système transparent qui lie les incitations aux stratégies institutionnelles et combine à la fois des incitations financières et morales, améliorant ainsi la motivation académique et l'excellence universitaire.
Les sessions de la journée se sont conclues par une communication présentée par le Dr Muteb Saeed Al-Ghamdi de l'Université du Roi Khalid, qui a discuté de la question de certaines universités qui se fient uniquement au nombre de publications pour la promotion académique. Il a souligné la nécessité de passer à un accent sur la qualité de la recherche et son impact scientifique et sociétal. Il a appelé à aligner les règlements de promotion sur les classements mondiaux tels que QS, THE et Shanghai, affirmant que la transition de la quantité à la qualité est le moyen d'atteindre l'équité académique.
Il est à noter que la conférence est organisée en partenariat avec l'Association des Universités Arabes et la Fédération des Conseils Arabes de Recherche Scientifique. Son objectif est de passer en revue les derniers développements et problèmes liés à l'édition scientifique et de souligner son rôle essentiel dans la construction de l'économie du savoir. À travers ses sessions scientifiques, la conférence aborde de multiples sujets, notamment : le développement de l'environnement de l'édition scientifique, l'intégrité et la relecture par les pairs, la publication en accès ouvert et libre, la transformation numérique et l'infrastructure des revues, les politiques d'incitation et de financement, et les critères de promotion académique,
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